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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 17:22

2 septembre

Il pleut

Mon mari a repris le travail

Je gamberge..je m'y attendais...je ne suis pas triste..je suis paumée... je me sens en congé maladie plutôt qu'en retraite.j'ai encore le boulot dans la tête..après 2 mois de vacances

Pour le  inconnus qui me liraient..je travaillais en réseau d'aide aux élèves en difficulté ( RASED) en voie de disparition.. on coûte trop cher parait-il! on est inefficace! on a calculé hier sur france inter (" le téléphone sonne" d'Alain Bédouet) que les 600 postes disparus cette année laissaient  300 000 enfants sans aide..en effet je ne suis pas remplacée..d'où une culpabilité diffuse..je n'ai que 60 ans et  9 mois... puisqu'on" peut" travailler jusqu'à 62 voire  65 puis 67..après tout...pourquoi pas ad vitam aeternam!!!

Bientôt on va nous regarder de travers! 

Une voisine m'a d'ailleurs demandé si je n'avais pas "de regrets ou de REMORDS" pour quoi pas aussi de l a honte ???quelle société  on nous fabrique depuis quelques années! non alors!!!

Cet article parle de préparation.. moi je me suis préparée ..je vois même une psy pour ça..depuis quelques mois.. Et je vais continuer!! Mais maintenant je suis dedans! 

Hier j'ai rencontré une ancienne collègue en retraite depuis 5ans: " c'est pas bien la retraite dit-elle et elle change très vite de conversation.. Me disant qu'elle a plein de travail dans son jardin.. du repassage en retard etc..

Une autre rayonnante: " je me retrouve depuis que je suis en retraite ! Je suis enfin moi même"

La différence? Une adorait son boulot.. l'autre se sentait mal dans le sien..

(Les deux sont célibataires en charge d'un parent ...)

Et...les deux sont cultivées et curieuses...ont des hobbies..

 

Je trouve cet article sur Internet

 ( extrait du journal "le monde")

plus travailler, être libre comme l'air... et déprimer. Voilà à quoi ressemblent les premiers mois de la retraite, plus souvent qu'on ne le dit. Eden tant attendu, récompense finale d'une vie de labeur, la retraite constitue aussi un bouleversement majeur qui doit se préparer, sous peine de déconvenues.

Depuis peu, l'offre de stages de préparation à la retraite s'ouvre à la dimension psychologique. L'association L'Ecole des parents, comme le grand groupe de retraites complémentaires Reunica, qui tous deux offrent depuis belle lurette des formations à la retraite, sont beaucoup plus sollicités qu'autrefois. Signe des temps, des spécialistes du coaching investissent ce marché prometteur. Sous l'effet du "papy-boom", 5,5 millions de personnes partiront en retraite entre 2006 et 2012 chez les seuls salariés du régime général.

Pour les entreprises qui proposent ces formations à leurs salariés, il s'agit de faciliter les départs en douceur, même lorsqu'ils sont largement anticipés. Les jeunes retraités se montrent moins réticents que leurs aînés à l'idée de se faire aider. Raymond Gazeaux, 58 ans, cadre dans une filiale de L'Oréal, n'a guère hésité quand son entreprise lui a proposé de suivre un stage de l'Ecole des parents. Dans quelques semaines ("le 18 septembre, un lundi"), il plongera dans l'inactivité : "J'appréhende un peu la retraite, avoue-t-il. Dans mon entourage proche, un retraité a fait une dépression. Du jour au lendemain, il s'est retrouvé cloîtré chez lui, sans repères. En trois mois, il a dégringolé..."

Il n'est pas rare, en effet, que l'euphorie des premiers mois cède la place à un grand vide. Surtout si, dans le couple, l'un s'arrête avant l'autre. Surtout si c'est l'homme, moins habitué que la femme à vivre avec des champs d'implication divers. Face à cette angoisse du "je ne suis plus rien", certains nient l'évidence, d'autres se réfugient dans l'hyperactivité, "une fuite en avant pour repousser la problématique, qui a pourtant toutes les chances de revenir", assure Christine Vigneresse, coach professionnelle.

Pour cette spécialiste de l'accompagnement au changement, les premiers temps de la retraite sont ceux du passage angoissant d'un temps très structuré à un temps déstructuré. Période de bouleversements psychologiques, familiaux, sociaux, de perte de statut, d'utilité sociale, d'identité, de réseau relationnel, l'entrée dans la retraite peut être vécue comme une petite mort. Mais pour les retraités, difficile de confier tout cela : dans une société touchée par le chômage et préoccupée par l'avenir des retraites, ils sont souvent considérés comme des privilégiés n'ayant pas légitimité à se plaindre.

Les stages de préparation leur offrent un espace de parole. "La retraite est un passage, un moment de crise avec, comme à l'adolescence, un questionnement sur l'identité", témoigne Carmen Siger, psychologue et formatrice à l'Ecole des parents. Pour tous ceux qui ont été poussés vers la sortie, placardisés, qui n'ont pas pu transmettre leurs compétences, le stage, poursuit-elle, "permet aussi de décolérer et d'entrer dans un processus de deuil de la vie professionnelle et de reconstruction".

Accepter le changement pour se forger une nouvelle identité et ne pas demeurer éternellement "l'ancien directeur marketing de..." telle entreprise. S'écouter enfin, se dessiner un rythme personnel, éviter d'être une nouvelle fois happé par les autres - petits-enfants, enfants, parents. Ouvrir le dialogue dans le couple pour trouver un nouvel équilibre et s'aménager des sphères d'autonomie. Combattre, surtout, l'idée que la retraite est une fin en soi, que l'on sera heureux en attendant que le temps passe. "Il faut trouver une raison de se lever le matin, explique-t-on chez Reunica. Certains pensent que les albums photos et les mots croisés vont remplir leur vie..."Leitmotiv des formateurs : le "projet de vie". Accomplissement, parfois, d'un rêve d'adolescent. Depuis son stage, Raymond Gazeaux est convaincu que la retraite n'est "pas la fin des haricots". Il verra davantage ses petits-enfants, voyagera avec sa femme et se lancera dans la rénovation d'une traction avant Citroën qu'il mettra plus tard à la disposition d'une association caritative, pour les mariages. Lui fera le chauffeur.

"Surtout, ne mettez pas tous vos oeufs dans le même panier !", conseille Carmen Siger à ses nombreux stagiaires. Il s'agit, selon elle, de penser à court, moyen et long termes. "Il y a une vingtaine d'années, avec la retraite à 60 ans, nous sommes passés de la retraite-repos à la retraite-loisirs. Aujourd'hui, avec parfois trente années de retraite à vivre, un pouvoir d'achat qui n'est plus ce qu'il était, de grands enfants parfois encore à charge, des petits-enfants à garder et des parents vieillissants, certains envisagent une reprise partielle d'activité, panachée de repos et de loisirs." Même en retraite, la génération pivot, comme on l'appelle, n'a pas fini de jouer les soutiens de famille.

Pascale Krémer

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